Le Carmel, un désert pour Dieu...

Publié le par Pax cordi Iesu

« Méditer jour et nuit la loi du Seigneur et veiller dans la prière »


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"Vivant est Dieu devant qui je me tiens" (I R. 17,1). Cette union à Dieu, cette présence à Dieu du prophète Elie, qui tend à une prière continuelle à laquelle on se dispose et que l'on reçoit comme un don, voilà le coeur du Carmel. Le chemin en est l'oraison décrite par Thérèse de Jésus comme un "échange d'amitié avec Celui dont nous savons qu'il nous aime" (Vie ch. 8), aventure d'intimité avec Dieu dans une relation personnelle avec le Christ, accueil de l'Esprit priant en nos coeurs. L'oraison est prière dans le secret, nourrie par la Parole qui achemine vers le silence et la pauvreté du coeur. Elle est vie de foi, d'espérance et d'amour avec Marie, Reine et Beauté du Carmel.


Le désert est un lieu privilégié de la rencontre de Dieu (I R. 17,3). Carmes et Carmélites sont des "frères et des soeurs ermites". C'est au désert que l'on va chercher Dieu, mais le désert, au Carmel, est dès l'origine, vécu en communauté. Solitude et communauté sont donc essentiels à la vie carmélitaine, dans un climat de pauvreté, de joie et de simplicité.


"Je suis rempli d'un zèle jaloux pour le Seigneur" (I R. 19,10) s'écriait Elie. Dès les débuts, le Carmel a la passion du Royaume. C'est toute la vie qui est apostolique: se tenir devant Dieu dans la prière silencieuse et répondre aux appels de l'Eglise compatibles avec sa vocation contemplative et érémitique

 

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 L’exemple d’Élie, aussi bien qu’une exigence intérieure, pousseront toujours les ermites à réaliser en eux et autour d’eux un climat de silence et de solitude éminemment favorable à l’oraison, et dont le désert est l’expression par excellence. En effet le désert appelle l’esprit, et l’esprit appelle le désert. Entre l’esprit du Carmel et le désert, il y a une relation vitale. L’oraison du Carmel, c’est le désert habité par l’esprit. 

 

Mais le désert entraîne aussi la soif, et l’oraison ne désaltère l’âme que pour creuser en elle de nouvelles capacités d’infini. 
«Ils boiront et ils auront encore soif» (Si 24, 21). S’il n’est pas indifférent que la parole de Dieu ait retenti dans un désert, il est également significatif que la possession de la terre promise ait été conditionnée par un exode à travers ce désert. L’âme aussi ne parvient à la rencontre avec Dieu dans l’oraison qu’au prix d’un exode douloureux pour les sens et pour l’esprit. Mais elle connaît alors la valeur infinie des choses divines, et jouit de la liberté des enfants de Dieu, qui marque de son sceau la spiritualité du Carmel. Cette recherche de Dieu dans le silence et la solitude, cette absence de formes imposées à l’oraison, libre colloque, et véritable cœur à cœur, dans ce «lieu de fiançailles» qu’est le désert; voilà qui la spécifie dès les origines. Vie de Dieu et désert : réalités sans âge, que le Nouveau comme l’Ancien Testament, ne séparent jamais. Le désert de l’âme est le lieu même de la communication de Dieu, «Le désert et la terre aride se réjouiront, La Steppe sera dans l’allégresse, Et fleurira comme le narcisse»(Is 35,1).


 http://carmel.de.beauregard.pagesperso-orange.fr/

http://www.lecarmel.org

Publié dans Carmel

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